Sans réelle surprise une majorité d'électeurs
Sans réelle surprise une majorité d'électeurs aura donc choisi d'exprimer son suffrage en faveur de Nicolas Sarkozy.
Ce sont donc pas loin de 19 millions (un peu moins de 43% des inscrits) de français qui ont fait le choix du travail, de l'autorité, du respect, du mérite, de la nation et de l'identité nationale.
Le candidat Sarkozy aura réussi le tour de passe-passe de remplacer dans le vocabulaire de son électorat le mot solidarité par celui d'assistanat.
Il aura réussi à leur faire croire qu'aujourd'hui "on" empêche ceux qui le souhaitent de faire des heures supplémentaires, et que lui va donc les libérer.
Il leur a aussi expliqué que bien que 15 millions d'électeurs aient rejeté le Traité Constitutionnel Européen, lui n'en a cure et fera adopter un traité remanié (ou allégé, on ne sait pas bien) par le parlement.
Il a également annoncé qu'il allait lancer une concertation avec les partenaires sociaux sur le service minimum et que s'il n'y a pas d'accord il passera en force et légiférera.
Sans sourciller (alors même que des milliers de personnes ne trouvent déjà pas à se loger en location) il leur a dit qu'il veut faire de la France un pays de propriétaires.
Il leur a également affirmé que quelqu'un qui immigre en France doit être utile économiquement à la société, sinon qu'il reste chez lui ou aille ailleurs. Et que tous ceux qui sont ici et qui ne remplissent pas ce critère d'utilité économique doivent repartir.
Il leur a dit qu'il sera le président de tous les français, mais surtout de ceux qui se lèvent tôt et travaillent très dur.
Il a sytématiquement stigmatisé quelques uns pour expliquer ce qui ne va pas selon lui dans ce pays.
Il leur a dit tout ça et bien d'autres choses encore, et malgré tout ils se sont déplacés pour glisser un bulletin à son nom dans l'urne.
Je n'était pas de ceux là hier, je ne le suis pas aujourd'hui et ne le serait pas plus demain.