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Responsable(s)
26 janvier 2007

Tentation(s) d'ailleurs

Le recours à l'exemple de ce qui se fait à l'étranger pour argumenter en faveur d'une idée ou une mesure, est (devenu?) très fréquent chez les politiques.

Ainsi, l'exemplaire "modèle nordique" est-il brandi régulièrement par les un(e)s ou les autres pour illustrer les questions sociales et dont nous devrions nous inspirer, voire vers lequel nous serions tenu d'aller.
De même concernant l'emploi et le chômage, mais là l'exemple n'est plus nordique mais anglo-saxon.
En terme de fiscalité(s), c'est le contre-exemple qui prévaut : nulle part ailleurs on ne serait aussi taxé qu'en france.
Idem pour le temps de travail, c'est ici qu'on travaillerai le moins.

Bref, tout sujet ou presque est désormais prétexte à l'illustration par ce qui se fait ailleurs.

Sans préjuger de la pertinence des modèles évoqués, ni même de l'exactitude des comparaisons compartiment par compartiment qui sont faites, je déplore l'incomplétude du raisonnement : comparons ce qui est comparable et surtout dans la globalité et non pas seulement point par point.

Bien sur que, pris indépendemment les uns des autres, chaque compartiment de notre organisation peut trouver ailleurs une (ou plusieurs) version plus efficiente.
Cela est vrai pour le taux chômage, cela est vrai pour les exportations, cela est vrai pour la mortalité, c'est vrai également pour la balance commerciale, ...etc.

Mais qu'en est-il lorsqu'on prend en considération tous ces compartiments en même temps ? Et bien là, l'exemple isolé de son contexte perd de sa pertinence, de sa vigueur illustratrice de ce qui devrait ou ne devrait pas se faire.

Restons bien entendu au fait de ce qui se fait autour de nous, partout dans le monde, mais de grâce cessons d'illustrer tout et n'importe quoi avec l'exemple de ce qui se fait ailleurs...

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